Et si la technologie, au lieu de rĂ©soudre les problĂšmes, les redĂ©finissait Ă sa maniĂšre ? DerriĂšre lâĂ©lan pour « digitaliser », « optimiser » ou « automatiser » se cache parfois une autre dynamique : celle qui remplace les choix possibles par des promesses dâefficacitĂ©. Le technosolutionnisme nâest pas une approche neutre, câest un prisme qui façonne les prioritĂ©s, souvent sans dĂ©bat.
âĄïž Faut-il tout attendre de lâinnovation technique / technologique ?
âĄïž Faut-il commencer par dĂ©cider ce quâon veut vraiment transformer ?
âĄïž Que perd-on quand on confie des dĂ©cisions collectives Ă des algorithmes ?
âĄïž Pourquoi certaines « solutions » crĂ©ent-elles plus de problĂšmes quâelles nâen rĂ©solvent ?
âĄïž Peut-on questionner un outil numĂ©rique sans ĂȘtre disqualifiĂ© ?
Sur les 14 derniĂšres annĂ©es (= durĂ©e de la scolaritĂ© dâun Ă©lĂšve, de la maternelle au bac), 125 lois et 600 dĂ©crets sont venus modifier les dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires applicables Ă lâĂ©cole. RĂ©sultat : sur la pĂ©riode, plus de 80% des articles du Code de lâEducation ont Ă©tĂ© modifiĂ©s ou supprimĂ©s.
Qui parle de stabilité ?
La "merdification", ou "enshitification" en anglais, est un terme popularisĂ© par l'auteur Cory Doctorow pour dĂ©crire la dĂ©gradation progressive des services en ligne et, plus largement, de nombreux aspects de la sociĂ©tĂ©. Ce phĂ©nomĂšne est le rĂ©sultat dâun modĂšle Ă©conomique prĂ©dateur axĂ© sur la croissance Ă tout prix, au dĂ©triment de la qualitĂ© et du bien-ĂȘtre des bĂ©nĂ©ficiaires et des travailleurs.
Voici quelques-uns des effets néfastes de la "merdification":
- Baisse de la qualité des services: Une fois qu'une entreprise a acquis une position dominante sur le marché et a fidélisé ses utilisateurs, elle est incitée à réduire ses coûts en sacrifiant la qualité de ses services. Cela se traduit par des produits et services dégradés, un service client médiocre et une absence d'innovation.
- Augmentation des prix: Les entreprises "merdifiées" profitent de leur position dominante pour augmenter les prix de leurs services, sachant que les utilisateurs ont souvent peu d'alternatives.
- Exploitation des travailleurs: La "merdification" entraßne souvent une dégradation des conditions de travail, avec une pression accrue sur les employés restants, des salaires stagnants ou en baisse, et une précarisation accrue pour les travailleurs des plateformes comme Uber ou Deliveroo.
- Disparition des entreprises indépendantes: Le modÚle économique de la "merdification", favorisant les monopoles et l'écrasement de la concurrence, conduit à la disparition progressive des petites entreprises et des commerces indépendants, incapables de rivaliser avec les géants du web.
- Uniformisation de la culture: La "merdification" touche également le domaine culturel, avec une standardisation des productions cinématographiques et télévisuelles, privilégiant les franchises et les suites au détriment de l'originalité et de la créativité.
- Spoliation des biens publics: La privatisation des services publics s'inscrit dans une logique de "merdification", oĂč la recherche du profit prime sur l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, conduisant Ă une dĂ©gradation de la qualitĂ© des services publics et Ă une augmentation des inĂ©galitĂ©s.
Face à ce phénomÚne, il est important de:
- Prendre conscience de la "merdification" et de ses mécanismes pour mieux la combattre.
- Soutenir les entreprises Ă©thiques et les commerces indĂ©pendants qui placent la satisfaction de leurs clients et le bien-ĂȘtre de leurs employĂ©s au cĆur de leurs prĂ©occupations.
- Rester vigilant face aux pratiques des géants du web et ne pas hésiter à se tourner vers des alternatives plus éthiques et respectueuses des utilisateurs.
La "merdification" est un phénomÚne généralisé. Il est fondamental d'en prendre conscience et d'agir à notre échelle pour promouvoir un modÚle économique plus juste, équitable et durable.
Un diplĂŽme envoyĂ© en recommandĂ©, ... mais pas reçu : avis laissĂ© en boĂźte aux lettres, courrier non remis, lettre perdue. AprĂšs une semaine de recherche, la poste ne sait pas oĂč il est.
IncompĂ©tence crade, dĂ©sengagement, sous-traitance pendant les vacances, jemenfoutisme, numĂ©risation, process, call centers, service client, enquĂȘtes qualitĂ©, .....
Pour la personne derriĂšre moi dans la file Ă la poste, c'est un permis de conduire, qu'elle vient chercher pour sa mĂšre qui est perdu, 5 personnes sont dans le mĂȘme cas, ....
Glissement progressif qui se généralise vers un désengagement et la non considération des attentes d'autrui.
Délitement des liens qui font le vivre ensemble, le tout saccagé par la généralisation de processus automatisés, de worklows, de la désintermédiation (vive les les call centers,..), de segmentation du travail, de recherche de performance selon des critÚres bien débiles qui ne mesurent pas les bonnes choses. et qui rendent tout le monde malade.
Réclamation ouverte à la poste,....pour ce que ça vaut.
Un personnage solitaire et tragique dont lâĂ©trange personnalitĂ© a semĂ© le chaos et le carnage dans la politique française.
Sous le coude, c'est assez brouillon mais ça a le mérite de poser les sujets et d'apporter des éléments de réponse, et de se replonger sur le nomic.
Principes généraux du droit
La notion de "principes généraux du droit" peut poser un problÚme d'accessibilité au droit pour plusieurs raisons, principalement liées à la difficulté de trouver et de comprendre ces principes qui ne sont pas clairement énoncés dans un texte de loi.
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Publication et accessibilitĂ© limitĂ©es : Contrairement aux lois qui sont systĂ©matiquement publiĂ©es au Journal Officiel, les dĂ©cisions de justice qui Ă©tablissent ces principes ne sont pas toujours facilement accessibles. Certaines peuvent ĂȘtre publiĂ©es dans des recueils spĂ©cialisĂ©s, comme le recueil Lebon pour le Conseil d'Ătat, mais ceux-ci sont souvent coĂ»teux et incomplets, notamment en ligne. L'exemple de la dĂ©cision du Conseil d'Ătat de 1962 sur le gouvernement dĂ©missionnaire, introuvable gratuitement en ligne, illustre ce problĂšme.
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Manque de clartĂ© et de lisibilitĂ© : Les dĂ©cisions de justice, en particulier celles du Conseil d'Ătat, sont souvent rĂ©digĂ©es dans un style complexe et difficile Ă comprendre pour les non-juristes. Leur formulation elliptique et l'usage de termes techniques rendent difficile l'identification claire des principes Ă©noncĂ©s.
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CaractĂšre implicite des principes : Les "principes gĂ©nĂ©raux du droit" sont souvent dĂ©duits de dĂ©cisions de justice oĂč ils ne sont pas explicitement formulĂ©s, mais plutĂŽt exprimĂ©s Ă travers la solution apportĂ©e Ă un cas concret. Cette caractĂ©ristique les rend difficiles Ă identifier et Ă comprendre sans une analyse approfondie de la jurisprudence.
Plusieurs contradictions au sein de la Constitution française de la Ve République
Contradiction concernant l'autoritĂ© sur les militaires : La Constitution stipule que « le PrĂ©sident de la RĂ©publique est le chef des forces armĂ©es », « le Premier ministre [âŠ] est responsable de la dĂ©fense nationale » et « le Gouvernement [âŠ] a au sa disposition [âŠ] les forces armĂ©es. Le manque de clartĂ© concernant lâentitĂ© qui dĂ©tient lâautoritĂ© ultime sur lâarmĂ©e pourrait conduire Ă des conflits, notamment en pĂ©riode de dĂ©saccord entre ces institutions.
Ambiguïté quant à la capacité du Président à révoquer le Premier Ministre : La Constitution précise vaguement que « Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par ce dernier de la démission du Gouvernement ». Cette formulation ne précise pas si le Président peut refuser la démission du Premier ministre ou l'exiger, laissant sans réponse la question de savoir si le Président peut révoquer le Premier ministre. La Constitution ne mentionne pas non plus le rÎle d'un gouvernement intérimaire pendant les transitions.
Contradiction concernant la procĂ©dure d'amendement et la clause d'Ă©ternitĂ© : La Constitution prĂ©voit deux procĂ©dures d'amendement, toutes deux nĂ©cessitant l'approbation des deux chambres du Parlement. Cependant, il comporte Ă©galement des clauses d'Ă©ternitĂ© stipulant qu'"aucune procĂ©dure de rĂ©vision ne peut ĂȘtre engagĂ©e ou poursuivie lorsque l'intĂ©gritĂ© du territoire est menacĂ©e" et que "la forme rĂ©publicaine de gouvernement ne peut faire l'objet d'une rĂ©vision". Cela prĂ©sente une contradiction car si les clauses d'Ă©ternitĂ© Ă©taient absolues, il ne serait pas nĂ©cessaire de recourir Ă des procĂ©dures d'amendement alternatives. Lâabsence de mĂ©canismes dâapplication de ces clauses compromet encore davantage leur efficacitĂ©.
L'article critique la Constitution française de 1958 pour son langage vague, ses termes mal définis et ses contradictions internes. Madore soutient que le manque de clarté de la Constitution est particuliÚrement problématique lorsque des conflits surviennent entre institutions, car son langage vague ne fournit que peu d'orientation dans de telles situations.
Séparation des ordres judiciaires
La séparation des ordres judiciaires en France est le résultat d'une longue évolution historique qui remonte à l'Ancien Régime. Avant la Révolution française, le roi détenait tous les pouvoirs, y compris celui de rendre la justice. Cette absence de séparation des pouvoirs a conduit à une certaine confusion et à un manque d'indépendance de la justice.
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La RĂ©volution française et la mĂ©fiance envers les juges : Les rĂ©volutionnaires, marquĂ©s par l'arbitraire royal, se mĂ©fient des juges et cherchent Ă limiter leur pouvoir. Ils souhaitent notamment Ă©viter que les juges ne s'immiscent dans les affaires de l'administration, perçue comme l'expression de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Cela conduit Ă la thĂ©orie du ministre-juge, oĂč le ministre est responsable de juger les litiges impliquant son administration.
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L'Ă©mergence du Conseil d'Ătat comme juge administratif : Le ministre, souvent non juriste, dĂ©lĂšgue progressivement sa fonction de juge administratif Ă des spĂ©cialistes du droit, notamment au Conseil d'Ătat, initialement un organe consultatif du gouvernement. Au fil du temps, le Conseil d'Ătat acquiert une certaine autonomie et s'impose comme le juge suprĂȘme de l'ordre administratif.
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La séparation des ordres judiciaire et administratif : La France se retrouve ainsi avec deux ordres de juridiction distincts : l'ordre judiciaire, chargé des litiges entre particuliers, et l'ordre administratif, compétent pour les litiges entre les administrés et l'administration. Cette séparation, fruit de l'histoire plus que d'une réflexion rationnelle, complexifie le systÚme judiciaire français et rend l'accÚs au droit plus difficile pour les citoyens.
Fabriquer et vendre 240 millions de PC pour remplacer "ceux qui fonctionnaient trÚs bien sous Windows 10" serait équivalent à "186 milliards de km en voiture thermique" ou "10 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France".
"SĂĄpmi, vuoi SĂĄpmi!" est une chanson de l'album du mĂȘme nom du musicien sami Nils-Aslak ValkeapÀÀ (connu sous le nom d'ĂillohaĆĄ dans la langue des Samis du Nord).
Sorti en 1982 Ă la suite du mouvement d'ĂltĂĄ, qui s'opposait Ă la construction d'un barrage hydroĂ©lectrique sur le fleuve Alta-Kautokeino dans le nord de la NorvĂšge, le morceau intĂšgre des Ă©lĂ©ments musicaux qui illustrent la rĂ©sistance Ă l'oppression de l'homme et de la nature.
- La chanson commence par l'appel insistant d'un tétras, suivi d'enregistrements de chants d'oiseaux, de chansons de manifestation, de scies circulaires, de ruisseaux et d'hélicoptÚres de la police.
- Ces sons accompagnent le joik du jeune chanteur sami Ingor Ăntte Ăilu Gaup.
- Le joik est la tradition musicale continue la plus ancienne d'Europe du Nord, considĂ©rĂ©e comme un don de la terre elle-mĂȘme.
- Les joikeurs chantent la terre et ses habitants, chaque chanson incarnant et jouant une personne ou un lieu particulier.
Ensemble, les différentes voix, les sons et les phénomÚnes naturels de "Såpmi, vuoi Såpmi!" se mélangent pour créer un portrait puissant d'une terre et d'un peuple menacés, et de la force combinée du monde humain et plus qu'humain mobilisée pour la défense mutuelle de la Terre commune.
Je découvre dans ma boßte aux lettres un courrier recommandé sensé m'avoir été remis contre signature, sauf que :
- le facteur n'a pas sonné, alors que j'étais présent,
- je n'ai rien signé.
Bravo la Poste !
Sur les 20 derniĂšres annĂ©es le Code du travail a triplĂ© de volume, pour le Code du commerce câest x4,5 et x8 pour le Code de lâEnvironnement. Comme le dit lâami Koenig, lâinflation normative est devenue aujourd'hui "la principale source dâinjustice entre ceux qui font les rĂšgles, ceux qui en profitent et ceux qui les subissent".
Selon un rapport de lâOCDE, le coĂ»t annuel des charges administratives en France pour les entreprises est estimĂ© Ă 84Mds⏠(= 3% du PIB). LâĂ©quivalent de 3/4 des subventions annuelles versĂ©s aux boĂźtes par lâEtat (110Mds⏠en 2022).
" La disparition progressive des temps (subjonctif, passĂ© simple, imparfait, formes composĂ©es du futur, participe passĂ©âŠ) donne lieu Ă une pensĂ©e au prĂ©sent, limitĂ©e Ă lâinstant, incapable de projections dans le temps.
La gĂ©nĂ©ralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portĂ©s Ă la subtilitĂ© de lâexpression.
Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer Ă lâesthĂ©tique dâun mot, mais Ă©galement promouvoir lâidĂ©e quâentre une petite fille et une femme il nây a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjuguĂ©s câest moins de capacitĂ©s Ă exprimer les Ă©motions et moins de possibilitĂ© dâĂ©laborer une pensĂ©e.
Des Ă©tudes ont montrĂ© quâune partie de la violence dans la sphĂšre publique et privĂ©e provient directement de lâincapacitĂ© Ă mettre des mots sur les Ă©motions.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
Il nây a pas de pensĂ©e critique sans pensĂ©e. Et il nây a pas de pensĂ©e sans mots.
Comment construire une pensĂ©e hypothĂ©tico-dĂ©ductive sans maĂźtrise du conditionnel? Comment envisager lâavenir sans conjugaison au futur? Comment apprĂ©hender une temporalitĂ©, une succession dâĂ©lĂ©ments dans le temps, quâils soient passĂ©s ou Ă venir, ainsi que leur durĂ©e relative, sans une langue qui fait la diffĂ©rence entre ce qui aurait pu ĂȘtre, ce qui a Ă©tĂ©, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera aprĂšs que ce qui pourrait advenir soit advenu?
Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourdâhui, ce serait celui, adressĂ© aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et Ă©crire vos enfants, vos Ă©lĂšves, vos Ă©tudiants.
Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variĂ©es, mĂȘme si elle semble compliquĂ©e, surtout si elle est compliquĂ©e.
Parce que dans cet effort se trouve la liberté.
Ceux qui expliquent Ă longueur de temps quâil faut simplifier lâorthographe, purger la langue de ses «dĂ©fauts», abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crĂ©e de la complexitĂ© sont les fossoyeurs de lâesprit humain."
La dépendance au sentier, parfois appelé sentier de dépendance ou dépendance au chemin emprunté (path dependence ou path dependency en anglais), est un concept issu de la science économique qui s'est ensuite diffusé à la science politique et à la géographie économique. C'est un concept répandu en sciences économiques et sciences sociales pour étudier la diffusion de l'innovation et les questions de développement.
Pas banal de devoir fournir un certificat de vie.
Signe des temps ?
Entre le temps long de lâhistoire et les guerres dâaujourdâhui, le jeu et lâaffrontement des grandes puissances brouillĂ©s par les ambitions de nouveaux acteurs, comment comprendre le chaos et la complexitĂ© du monde contemporain au-delĂ du vacarme continu de lâinformation et de la dĂ©sinformation ?
- Amin Maalouf Ecrivain, essayiste, acadĂ©micien depuis 2011, Ă©lu SecrĂ©taire perpĂ©tuel de lâAcadĂ©mie française en 2023
- Thomas Gomart Historien des relations internationales, directeur de lâInstitut français des relations internationales (IFRI).
- La notion de « progrÚs » ne sera plus associée au seul techno-solutionnisme,
- Les indicateurs de bien-ĂȘtre remplaceront le PIB pour piloter les politiques publiques,
- Les investissements en tout domaine prendront en compte les limites planétaires,
- La performance immatĂ©rielle sera considĂ©rĂ©e comme la condition dâune lucrativitĂ© raisonnable,
- Les solutions « propres » remplaceront vraiment les solutions « sales », aujourdâhui elles ne font que sâempiler les unes sur les autres,
- Les critĂšres de rĂ©ussite sociales ne seront plus synonymes de toujours plus pour la galerie, mais toujours mieux pour maintenir les conditions dâhabitabilitĂ© de la planĂšte,
- Le renoncement aux produits non essentiels deviendra la norme,
- Les inĂ©galitĂ©s sociales cesseront de nourrir les ressentiments et les extrĂȘmes pour retrouver de la paix Ă©conomique,
- La sobriĂ©tĂ© sans effet rebond ne sera plus confondue avec lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique,
- Lâinterdiction de lâintolĂ©rable ne sera plus diffĂ©rĂ©e,
- Le vivant aura des droits,
- La compĂ©tition sera moins valorisĂ©e que la collaboration, lâentraide et la solidaritĂ©,
- Le gĂ©nie humain et la haute technologie seront mises au service de lâessentiel et du techno discernement.
Cycle de trois webconférences, suivi de plusieurs débats, pour échanger autour de la « chose » numérique : comprendre le numérique, pour pouvoir le critiquer et le transformer.
selon une Ă©tude parue rĂ©cemment dans Environmental Research Letters, il nâest pas possible dâĂ©carter la possibilitĂ© dâatteindre les 50 °C Ă Paris â y compris Ă lâheure actuelle â et que les estimations statistiques des valeurs maximales sont probablement sous-estimĂ©es de plusieurs degrĂ©s en Europe de lâOuest.
Il existe deux formes de monnaie :
- la monnaie publique, FIAT, émise par la BCE (les billets) et les Etats (les piÚces)
- la monnaie privée, scripturale, émise par les banques privées
Pour un moratoire d'urgence sur les data centers Energivores, peu pourvoyeuses d'emplois, les fermes de donnĂ©es bĂ©nĂ©ficient pourtant de nombreux privilĂšges. Il est urgent de rĂ©guler ce secteur avec une vraie planification territoriale et une optimisation de leur impact spatial et Ă©nergĂ©tique, estime SĂ©bastien Barles, dĂ©lĂ©guĂ© Ă la transition Ă©cologique Ă Marseille. La question du numĂ©rique est rarement prise sous le prisme des infrastructures du numĂ©rique et de leurs impacts, bien rĂ©els sur les territoires. Or, il est prĂ©vu qu'en 2030, les data centers consommeront 13 % de l'Ă©lectricitĂ© mondiale ! Limiter les impacts spatiaux, Ă©nergĂ©tiques et environnementaux des grandes fermes de donnĂ©es est impĂ©ratif. Il est urgent de rĂ©guler ce secteur, de rĂ©flĂ©chir Ă une meilleure intĂ©gration urbaine, Ă une planification des infrastructures numĂ©riques et Ă de nouvelles solidaritĂ©s Ă©nergĂ©tiques locales en mĂȘme temps qu'Ă un rĂ©gime fiscal des data centers permettant de compenser pour les Etats et les collectivitĂ©s accueillantes les impacts nĂ©gatifs subis. A l'heure de la nĂ©cessaire sobriĂ©tĂ©, les impĂ©ratifs d'efficacitĂ© et de sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique, de circularitĂ© et de maĂźtrise des usages s'imposent. Il est, en effet, nĂ©cessaire face Ă la crise Ă©cologique que nous traversons de mesurer l'impact environnemental des choix technologiques Ă l'aune de leur utilitĂ© sociale. C'est toute la sociĂ©tĂ© du numĂ©rique et le monde qu'elle induit qui doivent ĂȘtre rĂ©interrogĂ©s. Cette industrie, Ă©nergivore et prĂ©datrice d'espace foncier prĂ©cieux, gĂ©nĂšre de surcroĂźt dix fois moins d'emplois que l'industrie manufacturiĂšre ! Les data centers de la Courneuve qui couvrent 40 000 mÂČ ont créé seulement 120 emplois. Marseille, septiĂšme hub numĂ©rique mondial (seize cĂąbles sous-marins y atterrissent et quatre sont en projet avec des problĂšmes sur la biodiversitĂ© marine et sur la privatisation d'espaces littoraux) est aujourd'hui colonisĂ© par les centres de donnĂ©es. Dans la citĂ© phocĂ©enne, les 30 000 mÂČ de centres de donnĂ©es consomment en Ă©lectricitĂ© l'Ă©quivalent d'une ville de 150 000 habitants. Les demandes cumulĂ©es des divers opĂ©rateurs pour des projets en gestation donnent le vertige : c'est l'Ă©quivalent de la consommation de 600 000 habitants. Cela gĂ©nĂšre des problĂšmes de sĂ©curitĂ© de notre rĂ©seau Ă©lectrique avec des risques de dĂ©lestage accrus et une incapacitĂ© du rĂ©seau Ă©lectrique Ă pouvoir accueillir demain des activitĂ©s plus pourvoyeuses d'emplois et s'inscrivant dans la transition Ă©cologique du territoire (Ă l'instar de l'Ă©lectrification des navires Ă quai ou de plateformes de logistique dĂ©carbonĂ©e). Marseille est de surcroĂźt dĂ©stabilisĂ© sur le plan Ă©nergĂ©tique par le dĂ©doublement spĂ©culatif des besoins des infrastructures du numĂ©rique. C'est ainsi que cet hiver, des quartiers de Marseille risquent d'ĂȘtre victimes de possibles dĂ©lestages sans que ne soient pĂ©nalisĂ©s les centres de donnĂ©es Ă©nergivores. Mettre en place des Ă©coconditionnalitĂ©s Des villes comme Amsterdam ont pris des moratoires sur les data centers. Stockholm a imposĂ© Ă ces derniers des exigences drastiques, et des territoires comme l'Irlande ou Singapour, ayant jouĂ© sur l'attractivitĂ© fiscale des centres de donnĂ©s, se ravisent et rĂ©flĂ©chissent pour des questions Ă©nergĂ©tiques Ă la mise en place d'un moratoire face Ă un modĂšle de dĂ©veloppement insoutenable. Aussi, en Allemagne, des Ă©coconditionnalitĂ©s ont Ă©tĂ© mises en place par le nouveau gouvernement. En 2024 : 50 % des besoins Ă©nergĂ©tiques des centres de donnĂ©es devront ĂȘtre d'origine renouvelable (100 % en 2027). En 2025, 30 % de la chaleur fatale devra ĂȘtre rĂ©utilisĂ©e (40 % en 2027). Les parlementaires et les Ă©lus locaux doivent agir pour : une vraie planification territoriale ; une optimisation de l'impact spatial et Ă©nergĂ©tique de ces fermes de donnĂ©es ; et une revalorisation et un meilleur cycle de vie des matĂ©riaux du numĂ©rique. En France et en Europe, il faut mettre fin aux privilĂšges Ă©galement octroyĂ©s Ă cette industrie, comme l'abattement sur le prix d'achat de l'Ă©lectricitĂ©. La solution fiscale Ă mettre en place Ă l'Ă©chelle europĂ©enne afin de faire payer au juste prix ces industries aux bĂ©nĂ©fices colossaux est de taxer la surface de stockage de donnĂ©es qui ne sont pas des marchandises inertes mais des matiĂšres prĂ©cieuses productrices de valeur marchande. L'Union europĂ©enne doit crĂ©er une taxe sur le volume de donnĂ©es stockĂ©es dans ces data centers avec une redistribution du fruit de cette taxe pour financer les projets liĂ©s Ă la transition Ă©cologique des territoires (reconversion industrielle, infrastructures de transports collectifs, fret ferroviaire...). La question de la rĂ©gulation des centres de donnĂ©es et de la taxation du stockage des donnĂ©es est un levier pour les pouvoirs publics pour reprendre la main face Ă la fuite en avant du numĂ©rique.
Manifeste V0 pour un alternumérisme radical.
LâalternumĂ©risme radical vise Ă dĂ©velopper un numĂ©rique acceptable : soutenable socialement et Ă©cologiquement, Ă©mancipateur et non aliĂ©nant, choisi et non subi.
LâalternumĂ©risme radical intĂšgre dans sa vision la nĂ©cessitĂ© de lâarrĂȘt de la numĂ©risation effrenĂ©e du monde, et la dĂ©numĂ©risation de certainâ
eâ
s technologies, outils, Ă©quipements et processus. Un « autre numĂ©rique », câest parfois pas de numĂ©rique du tout.
LâalternumĂ©risme radical vise Ă concevoir et Ă mettre en place des processus dĂ©mocratiques (consultations, dĂ©bats, discussions, convention citoyenne, processus de vote) permettant de dĂ©cider collectivement des futurs numĂ©riques acceptables, en lien avec les contraintes environnementales et huamines du monde. Câest seulement Ă lâĂ©chelle politique quâun numĂ©rique acceptable, de mĂȘme quâune sociĂ©tĂ© plus sobre et rĂ©siliente, peut se dĂ©cider et rĂ©ellement voir le jour.
LâalternumĂ©risme radical se dĂ©fie de tout solutionnisme technologique. Ce nâest pas le numĂ©rique qui rĂ©soudra quoi que ce soit, ni la crise climatique, ni la dĂ©mocratie, ni les relations entre les pays.
LâalternumĂ©risme radical a conscience que le numĂ©rique amplifie les inĂ©galitĂ©s sociales multiples, mais pour autant, ne confond pas lâamplificateur et la cause. Le numĂ©rique nâa pas créé la violence, les inĂ©galitĂ©s sociales ou les rapports de pouvoir. En revanche, comme beaucoup dâautres industries, le numĂ©rique repose actuellement sur toute une filiĂšre qui est inacceptable socialement et Ă©cologiquement.
LâalternumĂ©risme radical aspire Ă une critique profonde des technologies numĂ©riques sans pour autant verser dans un discours rĂ©actionnaire qui laisserait croire notamment que « tout Ă©tait mieux avant ».
LâalternumĂ©risme radical nâest pas technocentrĂ©, il se pense et se dĂ©finit Ă lâentrecroisement de nombreuses autres luttes : anticapitalisme, fĂ©minisme, antiracisme (et toutes les luttes pour lâĂ©galitĂ© et contre les discriminations), justice sociale, Ă©cologisme⊠De la mĂȘme maniĂšre, lâalternumĂ©risme nâadviendra pas sans une profonde transformation de systĂšmes politiques et Ă©conomiques.
Lâeau de pluie est indispensable au bon fonctionnement des Ă©cluses qui permettent de franchir la chaĂźne de montagnes que traverse lâisthme.
Aujourd'hui, il pĂšse 60 000 tonnes, gaspille constamment 10 gigawatts (plus que la Belgique ou le Chili) pour traiter moins de 7 transactions par seconde : moins qu'un modem de 33 bps de 1990.
Cela pourrait ĂȘtre une blague si elle n'avait pas un impact environnemental aussi gigantesque, si elle ne permettait pas l'industrie des rançongiciels d'un milliard de dollars et si elle n'Ă©crasait pas des milliers de vies dans le processus.
«Homo sapiens a évolué pour se reproduire de façon exponentielle, s'étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles, explique le professeur Rees. Dans la majeure partie de l'histoire de l'évolution humaine, de telles tendances expansionnistes ont entraßné des conséquences négatives. Cependant, la révolution scientifique et l'utilisation des combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, nous permettant alors de réaliser tout notre potentiel de croissance exponentielle. »
Voici comment les plates-formes meurent : premiĂšrement, elles servent leurs utilisateurs ; puis elles abusent de leurs utilisateurs pour amĂ©liorer les choses pour leurs clients professionnels ; enfin, elles abusent de ces clients professionnels pour rĂ©cupĂ©rer toute la valeur pour elles-mĂȘmes. Ensuite, elles meurent.
Bpifrance Création propose de participer gratuitement à des conférences en ligne sur différentes thématiques entrepreneuriales. Des experts partageront leurs conseils et répondront aux questions sur les aspects juridiques, le financement, la création et la reprise d'entreprise, la gestion et le développement commercial ainsi que la transmission d'entreprise.
TrĂšs intĂ©ressant Ă©dito de France Info sur le ratĂ© des retraites. Son point : Matignon serait furieux contre le Conseil dâOrientation des Retraites (COR) qui, en dĂ©finissant plusieurs scĂ©narios prĂ©visionnels, a empĂȘchĂ© tout consensus sur la nĂ©cessitĂ© (ou non) dâune rĂ©forme. Et ça pose un problĂšme.
Celui-ci avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© posĂ© en 1942 par Paul ValĂ©ry : "Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne lâest pas est inutilisable". En clair, en prĂ©sentant dans ses rapports des scĂ©narios aux rĂ©sultats parfois diamĂ©tralement opposĂ©s, le COR a rappelĂ© la complexitĂ© des enjeux avec des hypothĂšses (croissance, dĂ©mographie, productivitĂ© ...) par dĂ©finition soumises Ă de "fortes incertitudes". Mais ce faisant, il a surtout, sans le vouloir, rendu impossible un dĂ©bat public serein puisque comme le rĂ©sume la PM, chacun a retenu "le scĂ©nario quâil souhaite".
Or, sur quoi se basent justement nos systĂšmes dĂ©mocratiques ? La capacitĂ© Ă sâentendre sur les faits qui permet de trancher sur les solutions politiques les plus justes/adaptĂ©es. Si ce consensus prĂ©alable nâest pas possible (et il ne le sera probablement pas plus sur dâautres questions majeures et tout aussi complexes comme la refonte de la fiscalitĂ© ou la politique migratoire), la dĂ©mocratie est paralysĂ©e. Un vrai problĂšme.
Une personne née en 1950 aura connu au cours de sa vie une élévation autour de 1,1 °C par rapport au niveau de la période 1850-1900.
En revanche, la personne née en 2020 commencera sa vie avec un réchauffement à +1,1 °C et sera plus susceptible de la terminer sur un scénario entre +2 °C et +3 °C, voire dans le scénario des émissions les plus hautes entre +3,5° et +4 °C.
Selon l'anthropologue Marvin Harris - podcast de Nate Hagens, une société serait composée de 3 structures :
-
La superstructure (l'idéologie d'une société, ses valeurs, son histoire commune, etc.)
-
La structure (les institutions, la loi, les rÚgles économiques, etc.)
-
L'infrastructure (la population, l'utilisation des ressources énergétiques, etc)
Pour creuser le sujet : https://slatestarcodex.com/2014/07/30/meditations-on-moloch/
Les négos entre grande distrib' et industriels de l'agro-alimentaire se sont achevées hier. Mal.
La fĂ©dĂ©ration du Commerce et de la Distribution prĂ©vient : la hausse Ă venir â dĂšs mars â sera de 10%. Les comptes sont donc les suivants : sur les 12 derniers mois, le prix de nos caddies a augmentĂ© de 14,5% en moyenne, dĂšs demain il faut donc sâattendre Ă +10% supplĂ©mentaires. Cela fait du +26% en 15 mois. Un quart de plus Ă la caisse. Ăa commence Ă faire mal.
Selon lâInsee, les prix de lâalimentation resteront "Ă©levĂ©s" toute l'annĂ©e 2023 et seront responsables de "la plus grosse contribution Ă lâinflation, devant lâĂ©nergie".
Le gouvernement annonce des mesures "d'ici le 15 mars" avec pour objectif la mise en place d'un dispositif permettant aux Français "d'acheter les produits dont ils ont besoin au quotidien à prix cassés".
âPour tout problĂšme complexe, il existe une solution qui est claire, simple et fausseâ
H.L Mencken
Moi également, j'en ai assez du rÚgne du raccourci, du couple gentil / méchant, des solutions toutes faites inefficaces.
âLa ressource la plus rare nâest ni le pĂ©trole, ni le minerai, ni lâair pur, ni le capital, ni le travail, ni la technologie. Câest notre capacitĂ© Ă nous Ă©couter, Ă apprendre les uns des autres et Ă rechercher la vĂ©ritĂ© plutĂŽt quâĂ avoir raison. »
Donella Meadows
La France vit depuis longtemps au-delà de ses moyens : notre empreinte écologique est trop forte et nos déficits atteignent des sommets. à cÎté de cela, il faudrait davantage d'argent pour les services publics et davantage d'investissements pour préparer l'avenir.
Mais comment faire, alors que les Français ont déjà le sentiment de vivre moins bien qu'avant ? Pour nos gouvernants, l'affaire est entendue. La population doit accepter plus d'efforts de compétitivité, afin de stimuler la production et les exportations.
Quelles sont les consĂ©quences de cette orientation politique ? Davantage de dĂ©pendance internationale, le creusement des inĂ©galitĂ©s et des objectifs Ă©cologiques non atteints. Pour quel rĂ©sultat jusqu'ici ? Un dĂ©ficit commercial record, le pouvoir d'achat en tĂȘte des prĂ©occupations et un pays divisĂ© comme jamais !
En rĂ©alitĂ©, le problĂšme est pris dans le mauvais sens. Pour vivre Ă la hauteur de nos moyens, la prioritĂ© est d'agir sur la consommation. C'est ainsi qu'il deviendra possible d'amĂ©liorer la rĂ©silience du pays, de relocaliser des activitĂ©s industrielles, de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s et de retrouver des marges de manĆuvre budgĂ©taires.
150 bombes nuclĂ©aires US, stockĂ©es Ă Kleine Brogel en Belgique, BĂŒchel en Allemagne, Aviano et Ghedi en Italie, Volkel aux Pays-Bas et Incirlik en Turquie, au cĆur de l'Europe, au milieu de tensions gĂ©opolitiques croissantes...
Si besoin était de rassurer, le porte parole du Pentagone déclare à propos de ces ogives :
« Sans rentrer dans les détails de notre arsenal nucléaire, la modernisation des armes nucléaires B61 américaines est en cours depuis des années et les plans visant à remplacer de maniÚre sûre et responsable les anciennes armes par les versions améliorées B61-12 font partie d'un effort de modernisation planifié et programmé de longue date. Il n'est en aucun cas lié aux événements actuels en Ukraine et n'a pas été accéléré de quelque maniÚre que ce soit. »
Un article éclairant, richement documenté.
Un dialogue de sourd ? ou pas ? Câest tout Ă fait vertigineux sur le fond et tout Ă fait remarquable sur la forme.
Turing aurait montré que pour élaborer un algo avancé, il faut commencer par en réaliser un du niveau d'un enfant. Est-ce le cas ?
Selon l'IFOP, 68% des Français apparaissent favorables Ă la mise en place dâune rĂ©forme des retraites qui ramĂšnerait lâĂąge lĂ©gal de dĂ©part Ă 60 ans. Des Ă©carts en fonction de la proximitĂ© partisane Ă©mergent : les sympathisants de la majoritĂ© prĂ©sidentielle (44% de favorables) se rĂ©vĂšlent beaucoup moins enthousiastes Ă un retour de lâĂąge lĂ©gal de dĂ©part Ă 60 ans que les proches de la gauche et de la droite radicale (90% pour les partisans de LFI et 84% pour ceux du RN). Dans lâensemble, les opinions publiques françaises ne semblent ainsi pas adhĂ©rer Ă la nouvelle rĂ©forme des retraites promise par Matignon, qui repousserait lâĂąge de la retraite Ă 65 ans.
Macron Ă ses ministres :
"Mettez-vous du cĂŽtĂ© des gens», pour «entendre» les Français Ă l'heure oĂč les crispations sont nombreuses."
Qu'est-ce Ă dire ?
Non selon le TTSO du 03/01/2023 :
"NON un travailleur français ne bosse pas moins que ses voisins europĂ©ens, spĂ©cifiquement Allemands, Hollandais ou "nordiques". En prenant la photo complĂšte, câest-Ă -dire en incluant les travailleurs Ă temps partiel, les indĂ©pendants, les jours de congĂ©s, les RTT et autres 8 mai (peu fĂȘtĂ© en Allemagne), un actif occupĂ© en France travaille 1 511 heures/an, Ă peu prĂšs comme au UK (1 537 heures), mais 5% de plus quâau Pays-Bas et 9% de plus quâen Allemagne (1 383 heures) ! Le problĂšme français, câest le taux dâemploi aux extrĂ©mitĂ©s de la courbe : chez les moins de 25 ans et chez les plus de 55 ans, moins en emploi que chez nos voisins. On peut lĂ©gitimement douter de lâeffet de lâallongement de la durĂ©e de cotisation nĂ©cessaire sur la correction de cette faiblesse â bien avĂ©rĂ©e, elle â de lâĂ©conomie française."
En complĂ©ment du cortecs, cette playlist rassemble l'intĂ©gralitĂ© des cours donnĂ©s par Richard Monvoisin en 2016-2017 Ă l'UniversitĂ© Grenoble Alpes pour apprĂ©hender la dĂ©marche scientifique et sa portĂ©e critique Ă partir de ses frontiĂšres : paranormal, pseudosciences, mĂ©decines dites "alternatives", pseudo-psychologies, interactions scienceâdogme comme dans les crĂ©ationnismes ou rapport science-politique dans les idĂ©ologies.
D'utilité publique, à prendre néanmoins avec un esprit critique !
Cette page présente une liste de ressources permettant de développer son esprit critique, sa pensée critique ou sceptique (critical or skeptical thinking chez les anglophones).
Les termes pour dĂ©signer ces activitĂ©s sont multiples : zĂ©tĂ©tique, Ă la suite dâHenri Broch, hygiĂšne prĂ©ventive du jugement comme Jean Rostand, ou autodĂ©fense intellectuelle Ă lâinstar de Noam Chomsky.
Tout commence par cet article :
Dont il convient de compléter la lecture par l'écoute de ces interviews :
- Comment la France va-t-elle sâen sortir ? LoĂŻk Le Floch-Prigent
- Situation du Nucléaire en France : Les vérités de M. HENRI PROGLIO - Ancien PDG de EDF
- Yves Bréchet, audition "Souveraineté et indépendance énergétique de la France"
- Pierre Gadonneix, président d'honneur d'EDF
- Le président du directoire de RTE Xavier Piechaczyk
- Anne Lauvergeon, ancienne Présidente d'Areva
Voici une vidĂ©o illustrant les conclusions du rapport "Limits to growth" (datant en 1972). Dennis Meadows y argumente sur les limites Ă la croissance dans un format "coup de poing". A l'Ă©poque, tous les scĂ©narios montrent que la croissance s'arrĂȘte quelque part entre 2020 et 2060.
"Pourquoi n'éviterons-nous pas l'effondrement ? Eh bien, il y a plusieurs raisons mais l'une d'entre elles est que nous vivons quelque chose entre 60 et 70% au dessus de la biocapacité de la Terre."
Aujourd'hui, il est trop tard pour le développement durable, mais il n'est pas trop tard pour créer et structurer des petites sociétés résilientes.
Le TaĂŻwanais TSMC est pressĂ© dâinvestir massivement aux US qui fonce Ă marche forcĂ©e vers son indĂ©pendance en matiĂšre de production de puces Ă©lectroniques face a lâinvasion Ă venir de TaĂŻwan par la Chine.
Ă la question que lâon se pose :
"Et l'Europe dans tout cela?"
On ne peut répondre que par une autre question :
"Et l'Europe dans tout cela?".
Le Parisien nous dit oĂč aller vivre pour amĂ©liorer notre pouvoir d'achat : Niort, ChĂąteauroux, Laval, Nevers et Belfort.
Nous préparons les valises ...
Nos hĂ©sitations contradictoires et successives sur le nuclĂ©aire ont fait passer la France dâune situation oĂč elle importait de lâĂ©lectricitĂ© 30 jours/an (câĂ©tait la moyenne ces 10 derniĂšres annĂ©es) Ă 213 jours dâimportation en 2022.
Souverainement, écologiquement et financiÚrement : un désastre.
Le monopole de l'Etat sur la violence n'existe plus en Russie.
Je pose là la traduction automatiquement en français :
DĂ©clarer que vous respectez les « rĂšgles de Crocker » signifie que d'autres personnes sont autorisĂ©es Ă optimiser leurs messages Ă des fins d'information, et non pour ĂȘtre gentilles avec vous.
Les rĂšgles de Crocker signifient que vous avez acceptĂ© l'entiĂšre responsabilitĂ© du fonctionnement de votre propre esprit : si vous ĂȘtes offensĂ©, c'est de votre faute. Nâimporte qui est autorisĂ© Ă vous traiter dâidiot et Ă prĂ©tendre vous rendre service. (Ce qui, en fait, serait le cas.
L'un des gros problĂšmes de cette culture est que tout le monde a peur de vous dire que vous avez tort, ou pense qu'il doit contourner cela.) Deux personnes utilisant les rĂšgles de Crocker devraient ĂȘtre capable de communiquer toutes les informations pertinentes dans un minimum de temps, sans paraphrase ni formatage social. Ăvidemment, ne dĂ©clarez pas que vous respectez les rĂšgles de Crocker Ă moins d'avoir ce genre de discipline mentale.
Notez que les rĂšgles de Crocker ne signifient pas que vous pouvez insulter les gens ; cela signifie que les autres n'ont pas Ă se soucier de savoir s'ils vous insultent. Les rĂšgles de Crocker sont une discipline et non un privilĂšge. De plus, profiter des rĂšgles de Crocker nâimplique pas de rĂ©ciprocitĂ©. Comment est-ce possible ?
Les rĂšgles de Crocker sont quelque chose que vous faites pour vous-mĂȘme, pour maximiser les informations reçues - pas quelque chose pour lequel vous serrez les dents et faites comme une faveur.
Les « rÚgles de Crocker » portent le nom de Lee Daniel Crocker.
Saul Alinsky est un militant amĂ©ricain, dans les annĂ©es 1960, qui a mobilisĂ© des ghettos, qui Ă©tait dĂ©clarĂ© "ennemi n°1" par la presse, qui voyait se liguer contre lui, sur le tarmac de l'aĂ©roport lorsqu'il approchait d'une ville, le Ku Klux Klan et le conseil municipal. Et tout ça sans fusil. Avec au contraire, par exemple, le prout comme instrument rĂ©volutionnaire, ou encore la grĂšve des toilettes comme menace. C'est le Sun Tzu de l'agit-prop, le Clausewitz de la guĂ©rilla sociale, le champion du " jiu-jitsu politique de masse ". GrĂące Ă lui, parfois, David l'emportait contre Goliath. L'emporte encore. Car, en rĂ©digeant un " manuel ", en fondant des "Ă©coles", Saul Alinsky a fait des Ă©mules. Des tas d'activistes se sont inspirĂ©s de ses mĂ©thodes, oĂč le rire sert souvent d'arme, oĂč la ruse prime sur la force, d'un pragmatisme roublard.
SynthÚse du livre Rules for radicals de Saul Alinsky, un manuel pour les révolutionnaires ''made in USA'' :
- SâintĂ©grer et observer
- Faire émerger collectivement les problÚmes
- Commencer par une victoire facile
- Organiser et intensifier les luttes
- Se rendre inutile et partir
LâĂ©dition française de 1976 "manuel de l'animateur social" est Ă©puisĂ©e mais disponible en .pdf.
Lâouvrage aborde un certain nombre de problĂ©matiques :
le débat entre fins et moyens
La question "la fin justifie-t-elle les moyens ?" nâa pas de sens en soi. Les populations nâont pas toujours le choix des moyens dans une lutte. La question de la moralitĂ© des moyens peut ĂȘtre un prĂ©texte Ă ne pas agir. Le point de repĂšre pouvant ĂȘtre alors de savoir si les moyens choisis servent le plus grand nombre et non pas seulement ma personne.
SĂ©rie de rĂšgles se rapportant Ă lâĂ©thique de la fin et des moyens :
- 1Ăšre rĂšgle : lâimportance que lâon attache Ă lâĂ©thique de la fin et des moyens est inversement proportionnelle aux intĂ©rĂȘts que nous avons dans lâaffaire.
- 2Ăšme rĂšgle : lâĂ©thique de la fin et des moyens varie selon les positions politiques de ceux qui se posent en juges.
- 3Ăšme rĂšgle : En temps de guerre la fin justifie nâimporte quel moyen.
- 4Ăšme rĂšgle : On ne doit jamais juger de lâĂ©thique de la fin et des moyens en dehors du contexte dans lequel se passe lâaction.
- 5Ăšme rĂšgle : Le souci de la morale de la fin et des moyens augmente avec le nombre de moyens disponibles et vice versa. "Pour moi (Saul Alinsky) la morale consiste Ă faire ce qui est le mieux pour le maximum de gens".
- 6Ăšme rĂšgle : On aura dâautant plus tendance Ă Ă©valuer les critĂšres moraux des moyens que la fin est moins importante.
- 7Ăšme rĂšgle : Dâune façon gĂ©nĂ©rale, le succĂšs ou lâĂ©chec constituent un facteur dĂ©terminant de la morale. Câest ce qui fait toute la diffĂ©rence entre le traĂźtre et le hĂ©ros. Un traĂźtre qui rĂ©ussit ça ne sâest jamais vu. Sâil rĂ©ussit ce nâest plus un traĂźtre mais un pĂšre fondateur.
- 8Ăšme rĂšgle : les critĂšres moraux des moyens varient selon que ces derniers sont utilisĂ©s Ă une Ă©poque de dĂ©faite ou de victoire imminente. "Le mĂȘme moyen employĂ© Ă un moment oĂč la victoire semble assurĂ©e peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme immoral, alors quâutilisĂ© dans des circonstances dĂ©sespĂ©rĂ©es, afin dâĂ©viter le pire, la dĂ©faite, la question de moralitĂ© ne serait pas soulevĂ©e."
- 9Ăšme rĂšgle : Tout moyen qui sâavĂšre efficace est automatiquement jugĂ© immoral par
lâopposition. - 10Ăšme rĂšgle : Vous devez tirer le meilleur parti de ce que vous avez et habiller le tout
dâun voile de moralitĂ©. - 11Ăšme rĂšgle : Les objectifs dĂ©finis doivent prendre la forme de slogans trĂšs concis et gĂ©nĂ©raux. Lâhistoire est faite dâactions qui permettent Ă un objectif dâen dĂ©clencher un autre.
La formation de "lâorganisateur "
Liste types de qualités pour un bon organisateur :
CuriositĂ© : La vie pour un organisateur est la recherche dâun plan dâensemble, la recherche de ressemblances dans les diffĂ©rences apparentes, de diffĂ©rences dans les ressemblances apparentes, la recherche dâun ordre dans le dĂ©sordre, la recherche dâun sens autour de lui, la recherche dâune façon de se situer par rapport Ă lui mĂȘme, une recherche incessante.
IrrĂ©vĂ©rence : La curiositĂ© et lâirrĂ©vĂ©rence vont de pair. Lâhomme curieux en arrive vite Ă
demander "est-ce que tout ceci est vrai ?". Pour celui qui pose des questions rien nâest sacrĂ©. Il hait le dogme et rejette toute dĂ©finition catĂ©gorique de la morale qui nâen admettrait aucune autre. Il provoque, il agite, dĂ©range, dĂ©sacralise, bouscule.
Imagination : Lâimagination est insĂ©parable de la curiositĂ© et de lâirrĂ©vĂ©rence. Pour
lâorganisateur lâimagination câest le dynamisme qui le lance et le soutient dans toute son action. Lâimagination produit lâĂ©tincelle du dĂ©marrage et entretient la force qui le pousse Ă organiser en vue du changement. Mais ce nâest pas seulement lâĂ©nergie qui permet Ă lâorganisateur dâorganiser, câest aussi la base de lâefficacitĂ© dans lâaction et dans la tactique. Pour Ă©valuer et anticiper de façon rĂ©aliste les rĂ©actions probables de lâennemi, il doit ĂȘtre capable de se mettre dans sa peau et dâimaginer ce quâil ferait Ă sa place.
Sens de lâhumour : Lâorganisateur qui cherche avec un esprit libre et ouvert, qui ne connaĂźt pas la certitude, qui hait le dogme, trouve dans le rire, non seulement une façon de garder lâesprit
sain, mais Ă©galement une clĂ© qui lui permet de comprendre la vie. Pour un tacticien, lâhumour est un Ă©lĂ©ment essentiel de succĂšs car les armes les plus puissantes du monde sont la satire et le ridicule. Le sens de lâhumour permet de garder une juste perspective des choses et de prendre la rĂ©alitĂ© pour ce quâelle est, une pincĂ©e de poussiĂšre qui brĂ»le en lâespace dâune seconde.
Pressentiment dâun monde meilleur : Le travail dâun organisateur consiste essentiellement en menues tĂąches rĂ©pĂ©titives et ennuyeuses. Si on compare ce quâil fait Ă lâensemble de lâĆuvre dans laquelle il est engagĂ©, sa part est plutĂŽt mince. Ce qui lui permet de continuer câest quâil entrevoit la grande "fresque" quâavec dâautres il est en train de crĂ©er. Chaque morceau est essentiel.
Une personnalitĂ© organisĂ©e : Lâorganisateur doit ĂȘtre bien organisĂ© lui-mĂȘme pour se sentir Ă lâaise dans une situation dĂ©sorganisĂ©e, et il doit ĂȘtre rationnel au milieu des irrationalitĂ©s qui lâentourent. A de rares exceptions prĂšs, on sâappuie sur de mauvaises raisons pour faire le bien. Câest perdre son temps que dâexiger que lâon fasse le bien pour de bonnes raisons, câest se battre
contre des moulins Ă vent. Il lui faut donc chercher Ă utiliser les mauvaises raisons quâon a dâagir, pour parvenir au bon rĂ©sultat. Il doit pouvoir se servir de ce qui est irrationnel pour tĂącher dâavancer vers un monde rationnel.
Une schizophrĂ©nie politique bien intĂ©grĂ©e : Lâorganisateur doit se faire schizophrĂšne,
politiquement parlant, afin de ne pas se laisser prendre totalement au jeu. Avant de pouvoir passer Ă lâaction, lâhomme doit pouvoir se polariser sur une question. Il agira quand il sera convaincu que sa cause est Ă cent pour cent du cĂŽtĂ© des bons et que ses opposants sont Ă cent pour cent du cĂŽtĂ© des mĂ©chants. Il sait, lâorganisateur, que lâon ne passera pas Ă lâaction si les problĂšmes ne sont pas polarisĂ©s de cette façon. Ainsi lâorganisateur doit se dĂ©doubler. Dâun cĂŽtĂ©, lâaction oĂč il sâengage prend tout son champ de vision, il a raison Ă cent pour cent, le reste Ă©gale zĂ©ro. Il jette toutes ses troupes dans la bataille. Mais il sait quâau moment de nĂ©gocier il lui faudra tenir compte Ă quatre vingt-dix pour cent du reste. Il a deux consciences en lui et elles doivent vivre en harmonie. Seule un personne organisĂ©e peut Ă la fois se diviser et rester unifiĂ©e.
Ego : La trame de toutes ces qualitĂ©s souhaitĂ©es chez un organisateur est un ego trĂšs fort, trĂšs solide. Lâego est la certitude absolue quâa lâorganisateur de pouvoir faire ce quâil pense devoir faire et de rĂ©ussir dans la tĂąche quâil a entreprise. Un organisateur doit accepter sans crainte, ni anxiĂ©tĂ©, que les chances ne soient jamais de son bord. Fort de cet ego il est un homme dâaction qui agit. LâidĂ©e de se dĂ©rober ne fait jamais long feu chez lui. La vie est action.
Un esprit libre et ouvert, une relativité politique : Toutes les qualités citées auparavant
donnent une souplesse. SâĂ©tant forgĂ© une personnalitĂ© forte, lâorganisateur peut se passer de la sĂ©curitĂ© quâapportent les idĂ©ologies ou les solutions miracles. Il sait que la vie est une quĂȘte perpĂ©tuelle dâincertitudes et la seule certitude est que la vie est incertitude. Il faut vivre avec cela. Il sait que toutes les valeurs sont relatives, dans un monde oĂč tout est relatif, y compris la politique. EquipĂ© de ces qualitĂ©s, il a peu de chances de tourner au cynisme ou Ă la dĂ©sillusion, car il nâa pas dâillusion. Enfin, lâorganisateur est constamment en train de crĂ©er : il crĂ©e du nouveau Ă partir du vieux et sait que les nouvelles idĂ©es ne peuvent naĂźtre que dâun conflit. LâĆuvre de crĂ©ation est Ă ses yeux ce qui donne le sens le plus profond de la vie. Sans cesse tendu vers la nouveautĂ©, il se sent incapable de supporter ce qui se rĂ©pĂšte, ce qui est immuable.
Câest la diffĂ©rence essentielle entre le chef et lâorganisateur. Le chef aspire au pouvoir,
lâorganisateur cherche Ă crĂ©er du pouvoir pour permettre aux autres de sâen servir.
Les tactiques de lâorganisateur :
- 1° rĂšgle : le pouvoir nâest pas seulement ce que vous avez, mais Ă©galement ce que
lâennemi croit que vous avez. - 2° rĂšgle : ne sortez jamais du champ dâexpĂ©rience de vos gens.
- 3° rĂšgle : sortez du champ dâexpĂ©rience de lâennemi chaque fois que câest possible. Car
chez lui câest la crainte, la confusion, lâabandon que vous voulez provoquer. - 4° rĂšgle : mettre lâennemi au pied du mur de ses propres dĂ©clarations morales.
- 5° rĂšgle : le ridicule est lâarme la plus puissante dont lâhomme dispose.
- 6° rĂšgle : une tactique est bonne si vos gens ont du plaisir Ă lâappliquer.
- 7° rÚgle : une tactique qui traßne trop en longueur devient pesante
- 8° rÚgle : maintenir la pression
- 9° rĂšgle : la menace effraie gĂ©nĂ©ralement davantage que lâaction elle-mĂȘme.
- 10° rĂšgle : le principe fondamental dâune tactique, câest de faire en sorte que les
Ă©vĂ©nements Ă©voluent de façon Ă maintenir, sur lâopposition, une pression permanente qui provoquera ses rĂ©actions. - 11° rĂšgle : en poussant suffisamment loin un handicap on en fait finalement un atout
- 12° rĂšgle : une attaque ne peut rĂ©ussir que si vous avez une solution de rechange toute prĂȘte et constructive. Vous ne pouvez vous laisser prendre au piĂšge par lâennemi quibrusquement virerait de bord et accepterait de satisfaire Ă vos revendications en vous disant :"nous ne savons pas comment rĂ©gler ce problĂšme dites-nous comment faire".
- 13° rÚgle : Il faut choisir sa cible, la figer, la personnaliser et polariser sur elle au
maximum.
ElĂ©ments de conclusion : La premiĂšre tĂąche de lâorganisateur câest de raviver lâespoir câest Ă dire communiquer les moyens et les tactiques qui donneront aux gens le sentiment quâils dĂ©tiennent les instruments du pouvoir et quâils peuvent dĂ©sormais faire quelque chose.
Les sociĂ©tĂ©s doivent dĂ©sormais oublier toutes les inepties quâelles ont pu dire sur le secteur privĂ©. Non seulement parce que les contrats gouvernementaux et les affectations des fonds du gouvernement ont depuis longtemps franchi la ligne de dĂ©marcation entre le secteur privĂ© et le secteur public mais Ă©galement parce que tous les amĂ©ricains et toutes les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines appartiennent aussi bien au secteur privĂ© quâau secteur public ; "public" , en ce sens que nous sommes amĂ©ricains et concernĂ©s par le bien-ĂȘtre national. Nous avons tous un double devoir, et les sociĂ©tĂ©s devraient bien le reconnaĂźtre dĂ©s maintenant si elles veulent survivre. La pauvretĂ©, la discrimination, la maladie, la criminalitĂ©, doivent, tout autant que les profits, faire partie de leurs soucis.